CLARA VINCENT










CHINOIS DE TES CHEVEUX











poèmes



1979 (édité plus tard)






Clara Vincent écrit dans l'immédiat.

Frénétique et impatiente sa poésie
porte un cri d'amour pour l'aimée
et aussi son indignation pour la vie abimée.

Sa voix semble tisser de la lumière,
en envelopper les démunis, ceux qui
de plus en plus souvent soliloquent
leur délire aux arrêts du tramway.


Andrée Appercelle









Ô HLM de mon enfance
Béton de mes premiers pas
Faites donc tout péter
Et mon passé aussi
Il est à gerber
Amour
A mon secours
Ne pas nous abandonner
Nous ; de la Rue pavée
Si dure

Si dure !!!














Les adultes vaquent vaquent vaquent
A leurs occupations
Ils ne craquent pas ne craquent ne craquent pas
Dans leurs passions










O Seigneur
Et toi mon trésor
Etes mon existence
Ainsi que l'embrasement
De mon coeur
Citoyen du Ciel
J'ai un Nom là-haut
Pendant que toute cette société
Et les gens bien installés
Tous cadres et très responsables
Ne voient en moi
Qu'un associal hagard










Que ton passé
Soit en place
Mais jamais
Il ne t'attache
A marcher à reculons
Le dos à la Lumière du Futur
On ne voit que de l'ombre
Fais face toujours
A demain qui te sourit
Même si sur le présent
Y'a comme qui dirait
Des portes à défoncer











Manque de culture
Qui encrasse de lieux communs
Et de rumeurs noires
Qui me donnera
Le courage
De penser autrement
Que le torrent stupide
Des banalités malsaines
Que l'on assène
Drogués de médias
Sans une étincelle
De bon sens


Quoi faire
On fait conde
On fait dayine
On fait blit
On fait licite
On fait tide
On fait ichiste
On fait ards
On fait à l'orée du bois
On fait son beurre
Nous faisons notre temps
Vous faites des articles
Ils font des marionnettes
Et que faites-vous vous
Vous fécondez
Vous fait daine
Vous fait bli
Vous fait ??????
Vous fait ichiste
Vous fait ards
Vous êtes à l'orée du bois
Elle succombe
Je m'abandonne
Elle m'a
Je crie
Je dis
Je divague
De distingue
Nous frémissons
Et que faites-vous vous
Vous pénétrez dans le bois
A vos yeux toutes
En garde et à l'écoute










Ils avaient quinze ans
Et le coeur plein
Ils en ont trente
Et ont laissé
La parano ambiante
Statufier leurs désirs
Ils se sont planifiés
Encadrés administés
Payés
Sache que
C'est dans l'extrême souffrance
Du risque amoureux
Que s'incarne tangiblement
Le mot LIBERTÉ













MON AMOUR

A l'intersection
Du vertical
Et de l'horizontal












Je pleure tellement que je vais vomir
Vomis dans mes mains
Je le boirai

Tu descends dans mon cauchemar
Tu assumes ma dérisoire existence
D'une vie avant toi sans sourires
Ni vie
Et tu embrasses mes pieds et
Je me tiens debout et tu te couches à mon ombre
Et tu souris
AMOUR







Où atterrirai-je
Quand tu m'exhumeras
Des basses-fosses
Des poubelles du capital
A quoi ressemblent les hauteurs
D'en dessus du minimum vital
Je ne parle pas monnaie bien sûr
Qui me renterrerait aussitôt
Dans un moisi aux pantoufles jaunies
De ça je m'en sortirai aussi
Beauté Culture Intelligence
Clarté brillance de toutes les libérations
Respect Respect Respect
C'est avec l'amour en rage
Au dedans que rien ne m'arrêtera
Amour
Pas que cul ni que passe
Amour total tout entier
En passant par mille amitiés et
Repos - balises jusqu'à Toi
















La femme que j'aime
Est aussi beau
Que le mot "éternité"
Vie Amour Sensation
Et toutes mes soeurs de rues
Ne sont pas
Fraternellement oubliées
Un jour
Toujours la Lumière
Nous nous aimerons sans limites
Dans un monde
Enfin libéré
De toutes ténèbres assassines





Je t'aime

sait-elle
sait-elle

Ton corps... un pays
Un continent ma patrie
Quand tu me regardes ainsi
Alors seulement je suis
Tes paroles celles qui sont à moi
Mes journées et mes nuits je les bois
Je n'ai jamais eu personne
Depuis ma venue au monde
Alors je t'ai rêvée
Et je t'ai trouvée
Prends-moi dans ta vie
Je disparaitrai à la moindre inattention de ta part
Ne me fais pas mourir comme ça
Ici et maintenant

EMBRASSE-MOI











Comme un vase d'argile
C'est la vie qui nous bâtit
De nuits en épreuves habiles
Du noir de cette solitude
C'est la vie qui nous construit
A l'espoir certitude de demain
C'est la vie qui nous dit oui
Du ciel de ton si beau corps
C'est la vie dedans qui crie
A l'envers de ce décor
C'est encore la vie... LA VIE











Petite bourgeoise
Du haut des gratte-ciel cultureux
C'est de la Vie du Coeur du Soleil
Qui t'éclatera à cent milles
Du quotidien blafard et tiède
De tout ton milieu cafardeux dans l'ombre
Je te ferai jaillir à l'existence
Jusqu'à la Lumière
De nos Espoirs fraternels
VIENS









Splendeurs des filles
Beauté des femmes
Je ne veux que la mienne
Radieuse et réelle
Que le féminin est pénétrant !
Combien est puissante
Celle qui me conquit
Délires
Fièvres
Panique
Ultrasensibilité
Violence amoureuse
Pour une caresse sûre et douce
Qui unique
Est ma raison d'être












Mon femme mon espoir ma raison
Ma résurrection
Mon amour ma flamme ma tendre douleur
Mon existence
Esclave adorée à moi à moi à moi
Encore un de tes coups de reins
Et je t'enchaîne délicatement
A tout mon être qui frémit...









Je t'aime
Et je t'aime et je n'aime que toi
Et s'il me faut ramper
Pour jouer au rasta
Mon Amour
J'ai ton petit doigt
Comme corde autour du cou
Fais de la gueule
Et reçois
Tout à tes ordres mon Amour
Et si tu veux de moi
Des écrits de poésie
Plus calme plus étincelante
De pluie d'or et d'enfant roi
Avec un peu d'appel
Je te le ferai
Dis mon Amour
Tu m'aimes ?









Mon amour tu es ma Vie à moi
Tu es mon équilibre
Ma lumière et mon émoi
Tu fais que je vibre
Mon existence ma réalité
Mon seul être tu es la beauté
Tu soulèves ma poussière qui souffre
Quand de ton absence j'étouffe
Je me dis que demain
Tu m'auras dans tes mains
Mon soleil ma merveille ma foi
Mon sang mon être
Tu existes debout et tu réussis
Me voyant complètement abasourdie
Jusqu'à la passion









Pour toi
Je suis allée au marché aux oiseaux
Pour toi
Je suis allée au marché aux fleurs
Et je t'ai acheté des fleurs
Pour toi
Mon amour
Je suis allée au marché à la ferraille
Et je t'ai acheté des chaînes
Pour toi
Mon amour
Et puis je suis allée au marché aux esclaves
Où Prévert t'a cherché
Où Prévert ne t'a trouvé
Mon amour







Terroriste des sentiments d'Amour
J'irai à l'extrême du Don
Des cadeaux des fêtes des baisers
Violence de bonté
Révolte contre cette Société
D'où je me sortirai propre
A côté de la mollesse
De leurs magouilles malsaines
Et sales d'ailleurs
HLM HLM de malheur
O Dieu pardonne à ceux-ci
Qui n'endiguent pas les effets
Des rébellions
De leurs coeurs en sang
Encore faut-il
Aimer jusqu'au martyre
Quitte à perdre
Tous ces objets
Pourquoi les gens s'achèvent
Outrage à ma dignité humaine
Je veux du Champagne










Encore une fois : je t'aime
Depuis le Flasch
D'épreuves en extases
Je t'aime
Beau comme belle
Mon femme à moi tout lumineuse au matin
Où est passé ce gosse de banlieue
Qui ne voyait que noir et bataille
Un sourire amoureux de toi
Et me voilà fondre
Confiante et paisible
Pour la première fois









Même en plein cauchemar
De cette société de folie
Il y a toujours
Un sourire de l'Espoir du Beau
Un petit possible
Où l'on peut tendre la main
Un filon de vie
Auquel se cramponner
Et l'Amour Immense
Qui est notre Dedans
Et il y a toi
Que j'aime que j'aime
QUE J'AIME QUE J'AIME QUE J'AIME
QUE J'AIME QUE J'AIME QUE J'AIME

QU'IL EST LONG LE TEMPS DU DÉSIR






Tu te mourais mon amour
De fades étangs bourgeois
Dans ton pays de nuages pleuvants
Te doutant cependant en dedans
Que le sang est rouge et chaud
Qu'il peut couler amoureusement
Et qu'il est des combats possibles
De la confiance réciproque
A tout soleil s'éclatant
En toi toute
Mon amour
unique
VIENS








Mon femme à moi
Elle est beau
Plus qu'un champ de blé
En feu
C'est comme un soleil d'Alger
Qu'elle aurait dedans
Centrale électrique en catastrophe
Je fonds jusqu'aux pleurs
Dès l'apercevant
Elle m'apaise tout tranquillement
Par un sublime sourire amusé
De me voir si paniquée
Elle est si beau
D'assurance aimante
Que j'en ai jusqu'à l'oubli
Des angoisses cauchemardesques
De ma vie avant







Mon Amour
Tu connais le coup du colosse
Qui n'a pas de pieds
"Gaffe"
Ne m'inattentionne pas
Je disparaitrais de suite
En une larme qui se disloque
En plus rien







L'Amour excuse tout
N'allez pas à quelqu'un d'amoureux
Demander un geste banal
Tout est sens souffrance ou extase
Rien d'insipide ne semble exister
Le gris même de la pluie tout pareil
Aux larmes se mêle encore au désir...






Que dire de la jouissance exquise
De la conquête
Et d'être vainqueur
Quand l'autre acquiesçant
Se reconnait être esclave d'amour
Et de t'embrasser tendrement
Calmer son petit coeur
Etre en jubilation
De puissance amoureuse







Qu'est beau le corps d'une femme !
Le tien bien sûr entre tous !
Tes lèvres, tes seins, le creux de tes reins
Obsessions de caresses m'affolant
Battements ébattements baisers doux
Désir immense en attente - supplice
Seule en désert tenace empoisonnant
J'apprends le temps maîtrise - souffrance
A ne vouloir que toi.................








Bouche sur bouche
Seins contre seins
Sexes scellés
Coeur dans coeur
Mains partout
Plaisir intense
Amour o Amour








Ma femme à moi
C'est une chienne
Qui en redemande
C'est une merveille
Comme le soleil
Aux mains blanches
Et au coeur pur
C'est une irradiation
Jusqu'à l'extrême
C'est la vie de ma vie
C'est ma conscience
Qui de ma force
Crée notre existence
C'est mon Paradis à moi
Pour qui
J'ai tant combattu
Et gagné







J'ai même étudié la philosophie
Beaucoup de délires très raisonnés
...








Elle est du Nord
Je suis de nulle part
Du grand brouillard
C'est le néant
Mais j'ai du soleil
Plein les artères
Du futur en Espoir
Que je ne veux
Qu'avec toi
Et tu encaisses radieusement
Mes violences toutes amoureuses
A tout toi
Je t'aime...........







Halte à la mort
Shit shoot et crack
Stop à la pudibonderie
Pour de soi-disantes pensées
Je veux baiser
Extrêmement
En pleine lumière
Jusqu'à l'éclatement
Intensif
De tout mon être
Libre le jour
Et sans formalité
Heureuse amoureuse
Avec ton consentement
- Amour oblige -
Que de combines en combats
J'aurai gagné
C'est comme tu veux
Mais ça vaut le coup







Forte tête
Vais la mater
Sait tout sur nous
Et l'est sociale
L'a un honneur
L'a un statut
Plaisir immense
A coups de trique
La battre d'amour
Jusqu'à mes bottes :
Va les lécher
Me dit encore
J'y suis toujours
Ça part tout seul
Tout en pleine gueule
Je t'aime je t'aime
Je t'aime je t'aime
Je n'aime que toi
T'es ma princesse
Souvent mon prince








Pourquoi tu pleures comme ça ?
Pourquoi tu te tues à m'écrire tous ces mots
Tu vois je me couche à ton ombre
C'est moi qui libère cette torture

En ton esprit
Esclave à délier les lacets de tes chaussures
Ce sera bien trop beau
Esclave de l'amour qui dans toi me rassure


Mon seigneur Jésus
Ton Amour m'est une souffrance
Transperçant mon Ame
Car compassion
Depuis que j'ai compris
Que j'ai la preuve
Que nous les clodos
Et nous les détraqués du corps
Mais pas du coeur
Tu te fais Mendiant d'Amour
Pour nous les paumés génétiques
Mais bons !
La faute à la loup - société
Cependant... Toi tu regardes
Notre charité
Notre dedans d'Amour
Et j'en crève que t'en crèves
Que les gens bien
Soient complètement aveugles
Dans leur sécurité sociale
De pharisiens tranquilles
Quand un prostitué
Saigne de malheur
De mort comme seule issue
Toi Jésus... Tu souffres avec lui
Et tu lui dis :
Aime Aime
C'est tout ce que je demande
Je t'aime et n'oublies pas
Que j'ai été crucifié avant toi..........







Vie ne me lâche pas
Vie montre-moi ton visage
Vie où te caches-tu donc
Vivre
SOS
Vie je te veux
Je veux vivre
Vie je t'aime
T'en va pas comme ça
Vie vingt-ans je n'ai pas fait mon temps
Vie ne me quitte pas
Vie réponds-moi
Est-ce oui
Oui à la vie
Vivre de vie
Vie reviens-moi vite








Nous avons l'intention
D'un monde d'Amour
Où soleils et brumes
Viendraient s'harmoniser
Quand ma bande à moi
Se ferait inviter
Par ceux-là de là-haut
Conscients de "comme un décalage"
J'ai comme l'espoir insensé
Que le Nord aimant le Sud
On conviendrait d'un accord majeur
En dehors des conneries
De nos géniteurs guerriers
J'ai comme une confiance immense
Que les rouages biaisés de leurs pensées vieilles
Seront balayés d'un coup d'intelligence
Accordée à notre coeur








Nous ne pleurons plus
Que de joie un jour
Je t'aime et tu le sais
Viendra bientôt l'heure







Aube aux bruits des oiseaux
De l'eau et du silence
Encore une nuit sans toi
Un réveil solitaire aux portes de l'espoir
Demain demain
Couchée nue sur toi
Tu auras brisé ma carapace de boue
Qui sertit mon être confiné à l'intérieur
Tel les tours des minguettes
Béton armé et mon ventre
Mon coeur est en miettes
Mais il est nôtre
Reste le trésor de mon corps
Que je clôture jalousement
Jusqu'au jour où toi tu
L'éclateras doucement à ta manière
Qu'est-ce qu'un geste frissonnant
Quand on s'aime si fort
Qu'est-ce qu'un regard porté là
Quand tout l'Univers
Ne vit qu'avec toi
Te verrai-je doucement
Peu à peu épaule après reins
Baisers et paroles de feu
Pénétration ultime après mille
Et mille milliards de détours d'apprivoisement
Mystère total de cette union d'amour
Quand je crève déjà de savoir
Que tu n'es qu'à moi
Ta vision dans mon souvenir
Déjà m'incendie
Alors alors
Faudra pas toute me casser
Irradiée que je suis
De toi dont l'image m'extasie


Imagine-nous un igloo
Au fin fond de l'Alaska
Où il ferait bon être

Bien au chaud
Sous un soleil ardent
Coincées entre la cheminée
Et les vestiges de notre liberté

Qui demain reviendra
Avec la raison et forcera
La séparation

Imagine-nous un décor
Pour l'éclatement de nos deux corps
Pour du réel et du bon
Au fort de ce désir
Qui de ma prison
M'irradie sans qu'à mes doigts
N'échappe rien de toi

Imagine-nous ensemble et tiens
D'ailleurs j'en perds la tête
Et la cervelle et le ventre
Tiens bon la plume et crie SOS
Pour un amour en détresse extrême
Dont seul l'Espoir sûr
Empêche que je me perde





Si le VIE me laisse vivre
J'embrasserai tous les gosses du monde
Si la VIE me laisse vivre
Je demanderai aux psychiatriques
De faire la ronde ensemble
Pour un Hymne à l'Espoir à l'Amour et au Vrai
Si la VIE me laisse vivre
Je t'écrirai à toi l'orphelin
De ma famille et de mon sang
Que tu as l'Éternité rien que pour toi
Pour autant que tu laisses l'Avenir t'irradier



Béton béton béton
Parade absolue
A toute vibration
De sentiments d'amour
Regardez ces gosses
Conçus une pâle nuit
D'un samedi soir obligatoire
Coincés entre télé
Et gros rouge
D'un des pères en usine
Tu n'es pas seulement né
Et déjà
Tu te retrouves
Entre corridors et vagues terrains
Certains s'essayent
A dessiner sur les murs
Ces paysages en soleil et en vert
Qui existent on le sait quelque part...
Affiches ! flics !
Tous ces avoirs qui te narguent
Avec messages gros comme boulets de canons
Qui te hurlent
"Impuissant impuissant
Tu n'es pas né là
Où les gens profitent"
C'est juste pour peinturlurer
La grisaille sordide
Des cloisons imposées





Seigneur
Et vous gens de coeur
Aimez ceux qui
Sincères et à vif
N'arrivent pas à endiguer
La rage inouïe et incommensurable
Qui a pour nom
INJUSTICE
Et te parlerais-je
D'apprendre à parler
Quand pas un d'entre nous
N'a de racines du même continent
Pays frontières douanes
TRAGÉDIE
Où vous, de là-haut (les riches)
Devriez ouvrir vos sens
A quelques excès de don
Mes soeurs et frères en bannissement
Sortez-vous-en malinement
Amoureusement et sans mort
Ne pas en rajouter
A tout ce gâchis


DELPHINE A PERDU HYPOLITE ?

Une femme hurle
Parmi les chiens qui circulent
Hagards
Bavards
Une femme appelle
En vain, ces cris se mêlent
Au feu
du jeu
Une femme sourit
Devant l'homme qui jouïe
En l'air
L'en l'air
Une femme endort
Un tout, tout petit corps
Qui frémit
et gémit
Une femme fume
A petites saccades, hûme
Odeur
Douleur
Une femme caresse
un petit coup sur les fesses
frison
prison
Une femme est caressée
ET se cambre, intéressée
A l'amour
des jours
Une femme fait face
fastieuse beauté de palace
romain
Et humain
Une femme travaille
Son mari habitude baille
baveux
affreux
Une femme pleur
les rides piquent la peur
tortures
ordures
Une femme se désespère
Couchée sous sa solitude de misère
Et n'ose
et se pose
Une femme s'aime
et se donne l'amour elle-même
Heureuse
honteuse
Une femme enlace
une femme qui se prélasse
Beauté
ôtée
Une femme enlace
Une femme qui se prélasse





OU L'HUMAIN
EST ENFIN DEBOUT
LIBRE
DU MONDE DES FANTASMAGORIES MORBIDES
DES IMPASSES TOUTES MATÉRIELLES
LIBRE
AVEC SON PARTENAIRE DIEU
QUI NE VEUT
QUE SA SPLENDEUR
UN SEUL ENGAGEMENT :
L'AMOUR
ET BASTA


* * *

Site de l'auteure

Tout droits réservés - Clara Vincent 1996-2000